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(451)
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SOUS LE RÈGNE DE CHARLES Vl.
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211
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XXIL
i 407, ll^ août.
TESTAMENT ET CODICILLE D'ETIENNE POISSONNAT, HUISSIER D'ARMES DE CHARLES V.
Étienne Poissonnat, que son testament désigne comme paroissien de Saint-Éfienne-du-Mont, était un huissier d'armes de Charles V, originaire de Guyenne, lequel avait quitté son pays pour enlrer au service du roi, aussitôt que la guerre fut déclarée entre la France et l'Angleterre. La fidélité dont Étienne Poissonnat avait donné des gages et peut-être aussi son étroite parenté avec le premier président du Parlement, Guillaume de Seris, dont il était neveu, lui attirèrent la faveur royale : par lettres du 27 août 1872, l'huissier d'armes du roi obtint, en réparation «des tres grans dommages» qu'il avait éprouvés depuis la. guerre, cent livres de rente sur les biens des rebelles en Saintonge; mais le chancelier s'étant refusé à sceller ces lettres, tt pour ce qu'il n'y estoit mie expressement contenu sur ••quoy Estienne Poissonnat percevroit la dicte rente,*) Charles V voulut bien, le 28 décembre 1874, prendre en considération à la fois ses bons et agréables services et plus encore ceux de son oncle, et lui accorder deux cents francs d'or sur les aides, payés uné fois pour toutes (L. Delisle, Mandements de Charles V, nos 912 , 1089). Vers la même époque, Étienne Poissonnat se fit attribuer une maison à la Rochelle appartenant à son beau-frère, Vesian de Villars, qui suivait le parti des Anglais (Arch. Nat., JJ io4; n° 268). Charles VI lui conserva ses fonctions, comme le prouve la mention de Poussonnel, huissier d'armes, dans le compte de l'hôtel de 1381 (Arch. Nat., KK 3o, fol. 3 a r°). Pendant nombre d'années, Poissonnat servit ia personne du chancelier Pierre de Giac, qui lui remit la gestion de ses biens; c'est à ce titre qu'il enchérit, le 3o août 1385, la terre d'Yerres, mise en vente devant le Parlement (Ibid., x1* 1472, fol. 341 r°).
in nomine Domini, amen. Liniversis presentes litteras inspecturis, curatus parrochialjs eccleste Sancti Stephani in Monte Sancte Geno-vefe Parisius, salulem in Domino. Noveritis quod in presencia mei testiumque subscriptorum propter hoc personaliter constitutus, Stephanus Poissonnat, parrochianus meus, sanus mente et intellectu, recte loquens et bene intelligens, licet aliqua infirmitate cletentus, ut prima facie apparebat, considerans et attenclens quod in humana con-dicione nichil est cercius morte nichilque incercius ejus hora, timens
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L>7-
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